Ouzbékistan- 2 - Khiva
Installez vous sur mon tapis volant,
c'est à Khiva que je vous emmène aujourd'hui
une plongée dans les mille et une nuits !
Classée Patrimoine mondiale de L'UNESCO en 1990
Nous avons pris un vol intérieur le lendemain de notre arrivée
pour l'ouest du pays, et atterrir à Ourgench
situé à une trentaine de km de Khiva.
Khiva (prononcez Riva) est une ville musée entre ses murailles,
on semble plonger dans un décor de cinéma
pensant voir débouler Aladin, Shérazade à chaque coin de rue....
Vidée de sa population sous l'ère soviétique,
seules quelques 1500 familles ont récupéré leur maison
depuis l'indépendance au début des années 90.
Elle a donc été comme figée dans le temps....
Nous logions dans un endroit magique,
(dans la vieille ville intra-muros aussi nommée Ichan Kala)
situé dans une ancienne madrasa transformée en hôtel
à quelques pas du minaret Kalta Minor (le minaret court),
l'une des figures emblématique de la vieille ville.
On devine la porte majestueuse de l'hôtel sur la dernière photo
Cette vieille ville n'est pas très grande (600 x 400m)
et en une journée, vous avez le temps de l'arpenter de toute part,
de la découvrir soleil levant, sous le cagnard à midi brûlée de soleil,
au coucher de soleil et de nuit
Ce minaret (XIXème) mesure 29 m de haut,
Les Khans de Khiva et de Boukhara se faisaient une concurrence acharnée
afin de faire construire le plus grand minaret,
tous les moyens étaient bons,
enlèvement d'architecte,
assassinat pour qu'ils n'aillent ensuite travailler chez le concurrent....
du coup l'architecte de Khiva, de peur, s'enfuit
avant même d'avoir fini les travaux, d'où ce minaret inachevé
On a déambulé dans les ruelles
et on a poussé des portes sous la conduite de notre guide
nous permettant de découvrir des sites fabuleux.
palais, harem, mosquées et madrasas s'y succèdent
Kounia Ark, un palais forteresse dans la ville de la fin du XVIIè siècle
avec notamment son diwan (lieu de pouvoir), le harem légèrement à l'écart
et encore des décorations de faïence dans de belles nuances de bleus
et pour mon plus grand plaisir de beaux paisleys
Nouvelle porte qui nous ouvre un univers très calme, lumière tamisée...:
la mosquée Juma Masjid (mosquée du Vendredi)
de la fin du XVIIIème siècle mais sur la base d'ancienne mosquée
et avec les matériaux de ce lieu.
C'est ainsi que la porte d'entrée serait vieille de 7 siècles
et que parmi les colonnes ( 213 au total)
on en dénombre une vingtaine datant du XIè au XIVè siècle
La madrasa et le minaret Islam Kodja,
(du nom de son constructeur, ancien Vizir de la ville)
deuxième minaret emblématique de la ville
construit en 1910.
Les minarets dans ces oasis avaient un triple rôle,
religieux pour l'appel à la prière,
défensif pour surveiller les alentours de la ville
et géographique, pour se repérer dans le désert, sorte de phare en quelque sorte
Ce minaret mesure 44 m, son diamètre est de près de 10 m à sa base
Petit passage au mausolée de Pakhlavan Mahmoud, saint patron de la ville
Né au XIIè siècle, c'était un lutteur hors pair,
mais aussi un poète, comme quoi .... tout est possible
Petit lieu intime, découvert pendant une coupure d'électricité dans la ville,
cela arrive souvent en Ouzbékistan, surtout en dehors de Tachkent.
Elles ne durent en général que peu de temps, moins d'une heure.
D'où des photos peut-être un peu moins jolies à l'intérieur du mausolée
Comme vous le voyez la ville est très riche,
il est aussi très agréable de s'y laisser mener au hasard
comme nous avons pu aussi le faire,
la découvrir au soleil couchant en montant sur les remparts
et même de nuit
et ce soir-là, c'était pour nous très important puisque nous étions le 15 juillet...
ça vous rappelle quelque chose non ?
Allez, je vous mets sur la voie avec cet indice....
et oui, c'était le soir de la finale de la coupe du monde de foot en Russie....
Un seul mot d'ordre à notre guide....
nous trouver un restaurant avec une télévision
il était 20h pour la finale en Ouzbékistan....
On en essaie un puis un deuxième
où l'on nous case sur une terrasse
avec une vue dans la cour en contrebas équipée d'une télé.
C'était bien parti.... mais à l'égalisation ....
nous avons compris que nous étions tombés sur le seul restaurant de Khiva
où dînaient aussi des Croates !!!!
Autant vous dire que sitôt le coup de sifflet final,
ils ont éteint la télé et qu'on a même pas eu droit à la remise de la coupe !
Heureusement Margaux restée en France
avait pensé à nous acheter la presse locale et sportive,
nous récupérons notre retard depuis notre retour
après avoir écumé les vidéos sur le net alors que nous étions encore sur place....
Bravo et merci les bleus, j'aurai connu 1998
mais 2018 restera pour nos synonyme de finale en direct à Khiva.
Dès le lendemain, quand les gens repéraient que nous étions français,
on avait droit à des félicitations, des poignées de main
voire de vraies embrassades !!!!
Voilà pour Khiva....
au prochain article, nous ferons une troisième escale à Boukhara....
Car vous n'avez encore rien vu !!!!
A bientôt
Vava